Dès le 1er jour

de sa prise de fonction, les syndicats ont vexé le Préfet VIGNON

« Les organisations syndicales font ce qu’elles veulent » a t-il dit.

Ça tombe bien, on ne compte pas se priver !

 

« Ces arguments ne sont pas très élégants ! »

Le préfet Vignon, 52 ans, conteste les accusations des syndicats.

Vous êtes le premier pompier nommé préfet et pourtant les pompiers manifestent et vous mettent en cause. Comment le vivez-vous ?

Richard VIGNON : « C’est une journée d’action nationale décidée par les syndicats qui n’ont pas participé aux travaux du protocole. Ils ont souhaité des actions locales dans le cadre d’un mouvement national. Mais c’est un concours de circonstances que cela se passe le jour de mon installation. Dans la zone Est, ils ont choisi de manifester à Metz. Dont acte. C’est leur droit. Je n’ai pas d’autres commentaires à faire. Je ne suis pas vexé […] Aujourd’hui, je ne suis plus pompier, même si je m’occuperai des pompiers en ma qualité de préfet délégué. En tant que représentant de l’État, je sais que les syndicats ont le droit de s’exprimer. »

Les syndicats ne mâchent pas leurs mots : ils disent que vous avez été nommé préfet pour service rendu… sur leur dos !

« Je n’ai pas trop envie de m’exprimer sur le sujet. Aujourd’hui, c’est la journée d’installation du premier pompier nommé préfet en France. Les organisations syndicales font ce qu’elles veulent. Et ces négociations sont une avancée. J’en suis d’autant plus fière que ce n’est pas moi, mais mais mes équipes à la Fédérations (des sapeurs-pompiers) qui ont négocié et ont bien travaillé avec d’autres organisations syndicales qui, elles, sont ravies de ce projet. J’observe que les organisations d’élus [l’association des départements de France] qui auront à le financer jugent que c’est encore trop [cher]. Comme les syndicats contestent le projet, ils usent d’arguments qui ne sont pas très élégants, ni pour moi, ni pour le président de la République qui m’a nommé ! C’est juste une récompense pour la sécurité civile et un honneur pour les sapeurs-pompiers. Il ne faut rien y voir d’autre. »

article paru dans le Républicain Lorrain, le 18-10-2011

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