ANGERS, 4 oct 2011 (AFP) – Le président du SDIS du Maine-et-Loire a déposé plainte contre X après la révélation par la CGT d’un document daté de juin 2005 portant des annotations critiques, voire insultantes, sur la personnalité de sapeurs-pompiers syndiqués d’un centre de secours d’Angers, a-t-il dit à l’AFP.
« Je condamne fermement ces agissements là. Ni moi, ni la direction en place n’en avions eu connaissance avant qu’il nous soit transmis et nous ne connaissons pas le nom de l’auteur », a dit Jean-Paul Boisneau, le président du Service départemental d’incendie et de secours de Maine-et-Loire (SDIS).
« Le document est une note blanche, non signée qui porte sur l’évolution des effectifs du centre de secours principal de l’Académie », a précisé Brigitte Angibaud, procureur de la république à Angers, qui a saisi la Police Judiciaire d’Angers.
« Effectivement, son auteur s’y livre à des commentaires en général désobligeants, parfois positifs, et à des appréciations injurieuses ou diffamatoires sur les manières et les comportements de pompiers dans le cadre de leurs engagements syndicaux », a-t-elle ajouté.
Ce document informatique a été communiqué la semaine passée aux responsables du SDIS 49 et au procureur de la République d’Angers par la CGT, qui dénonce un « fichage » de ses adhérents.
Il détaille la vie privée et dresse sévèrement les traits de caractère, l’attitude au travail, les qualités et surtout les défauts de quinze pompiers du centre principal de l’Académie à Angers, « tous adhérents » du syndicat, selon la CGT.
« Agent aboyeur de la CGT, limite extrémiste, n’est pas un élément moteur dans les décisions mais réalise certainement un très gros travail de pression et d’influence sur ces collègues, avec probablement l’usage de la menace physique », « Agent impulsif et caractériel voir arrogant (…), travaille plus en dehors du CSP qu’en dedans », peut-on notamment lire parmi les annotations selon la CGT.
« On y trouve même parfois des éléments sur la vie privée, mais surtout rien qui n’ait un rapport au travail et aux interventions. Certains des pompiers visés sont très affectés par ce qui a été écrit », raconte Sébastien Delavoux, secrétaire CGT du SDIS de Maine-et-Loire.
La CGT affirme connaître l’auteur de document, « un membre du personnel d’encadrement » dont elle a choisi de taire le nom.
« C’est tout l’objet de l’enquête qui devra déterminer aussi si les faits ne sont pas prescrits », a précisé Brigitte Angibaud.